Le Blog du Coach

Perfection ?

Perfection ?

 

Je reçois Evelyne  en début d’année. Elle souhaitait que je l’aide à réussir un entretien  visant  un poste d’important. Elle me dit : « mon patron me veut  et c’est pour moi un vrai boost ». Mais voilà, son entreprise l’oblige pour postuler à ce niveau de poste  de passer des tests et de participer à un entretien avec un consultant qu’elle connait ... Pour elle  ce passage est impossible.  C’est terrible me dit-elle, je dois avoir ce job mais je suis paralysé à l’idée d’affronter ce consultant. « Je sais qu’ils  sont là pour dérouter, humilier … » me dit Evelyne. Je suis toujours surpris de voir à quel point la peur fait naitre des généralités qui deviennent en  nous des réalités ! Première étape : tuer le « on ».En reformulant et créant de la précision, Evelyne découvre que son a priori vient d’avantage de sa propre peur que de certitudes. Reformuler et recadrer permet d’avoir une autre vision, plus précise et surtout « dégraissée » des interférences que stimule notre angoisse .Evelyne a le sentiment qu’un échec serait mal vécu par ses proches : depuis de nombreuses années elle pense qu’elle doit être parfaite . Non seulement cette image ne doit souffrir  aucune faille, mais elle est certaine que c’est ce que les autres attendent d’elle. La priorité fut d’apprendre à se renforcer, à lâcher prise .Puis  de travailler sur les qualités techniques pour acquérir ce poste, ses faiblesses, la motivation, la vision et la stratégie envisagée lors de la prise de poste. Nous nous sommes beaucoup projetés sur les  mises en situation afin de simuler les entretiens. Evelyne compris rapidement la nécessité de mettre la distance avec la perfection pour devenir plus vrai. Elle acceptait maintenant le fait de ne plus vivre que pour les autres, que c’est son propre regard, ses propres perceptions qui permettent d’exister et de s’assumer. Elle me confia qu’elle se sentait finalement plus libre,  libre d’accepter l’échec. Elle n’était plus dans l’obligation de faire ce que l’on attendait d’elle. Elle se sentait désormais adulte, responsable d’elle-même.

 



15/05/2010