L’intelligence émotionnelle
L’intelligence émotionnelle
L’intelligence émotionnelle (I.E) vise la découverte de son potentiel et le développement d’aptitudes clés telles que la maîtrise de soi, la transparence, la confiance, l’affirmation, la créativité, l’empathie et la responsabilité.
Cette approche réintroduit ce que personne ne peut « laisser à la maison » lorsqu’il part au travail et arrive dans son entreprise : les émotions… C’est un autre regard porté sur le fonctionnement de l’entreprise et un nouvel éclairage des relations humaines dans l’entreprise. Autrement dit, l’intelligence émotionnelle replace l’humain au cœur de l’organisation…
Interview Express
Gilles Corcos, Dirigeant – Consultant, Odyssée Motion
Agir Mag : Quels sont les
fondements de l’Intelligence Emotionnelle ?
Gilles Corcos : L’intelligence émotionnelle est une «
intelligence globale » qui articule la logique cognitive, analytique, et
la logique émotionnelle. L’intelligence émotionnelle prend donc en
considération un aspect essentiel du comportement humain : les émotions.
Elle est notre aptitude à créer, à sentir, à décider, à faire le lien
entre nos émotions et notre expérience. Le but est de développer ses
compétences émotionnelles (l’affirmation de soi, la créativité, l’écoute
active…), apprendre à faire circuler l’information entre ses deux
cerveaux pour prendre des décisions pertinentes et agir en étant
pleinement centré sur soi.
Agir Mag : Les modes de
management intègrent-ils aujourd’hui cette approche ?
G.C : Les managers ont trop longtemps refoulé leurs émotions en
considérant qu’elles ne pouvaient que les éloigner des objectifs
recherchés et des résultats à atteindre. On a confondu la fin et les
moyens. Aujourd’hui le défi auquel sont confrontées les entreprises est
précisément de prendre conscience de leur capital émotionnel et de le
cultiver. Les compétences « métier » ne suffisent plus, ni aux managers
ni à leurs collaborateurs.
Agir Mag : Quel est l’impact des
émotions sur les performances professionnelles ?
G.C : Aujourd’hui, la question n’est plus d’opposer l’économique
et l’humain ni de choisir entre le court terme et le long terme, mais de
créer des émergences positives entre ces pôles. Il est admis que les
problèmes humains coûtent beaucoup d’argent à l’entreprise. De même, les
entreprises qui souhaitent augmenter leurs performances économiques se
cantonnent trop souvent à des formations techniques ou opérationnelles.
Elles ne savent pas ou n’osent pas engager un travail de fond sur les
talents émotionnels. Il faut relever le défi des compétences globales de
l’entreprise !
Agir Mag : « Gérer ses émotions
», qu’est-ce que ça signifie ?
G.C : C’est la capacité que nous avons à percevoir, accepter et
utiliser nos émotions dans notre vie quotidienne et professionnelle.
Autrement dit, rééquilibrer les deux formes d’intelligence que nous
avons tous et parvenir à une parité entre les émotions et les pensées.
Avoir une connaissance intellectuelle de ses émotions ne suffit pas, il
faut en être conscient « affectivement » pour arriver à les maîtriser :
chacun peut faire progresser son intelligence émotionnelle s’il
s’habitue à reconnaître et à utiliser toute la gamme de ses émotions.
Source : Agir-mag.com