Le Blog du Coach

Candidat à l‘échec…


«  Je suis un candidat permanent à l'échec », le jeune homme qui vient de s'assoir devant moi me fait part de certains résultats qu'il qualifie d'échecs puis se perd dans des généralités comme «  personne ne me voit, je suis constamment dans le doute … ». Le risque après un échec quel qu'il soit, c'est toujours  de se mettre à développer des croyances négatives sur soi et ses capacités « La confiance en soi, voyez vous, lui dis je, ça n'est pas une caractéristique qu'on reçoit au berceau et qu'on garde toute sa vie ». C'est au contraire un état qui varie en fonction de ce que vous  vivez. Cette confiance, elle se nourrit de vos projets, de vos qualités, des croyances positives qu'on a sur soi et sur le monde, et enfin des messages positifs que l'on reçoit ou qu'on s'envoie. Et c'est  ce désir de projets, cette confiance en l'avenir, qui nous fournit l'envie et l'énergie nécessaires pour avancer. Or, quand on vit un échec, on est fragilisé par les doutes et les croyances négatives,  parce qu'on reçoit toute une foule de signes déstabilisants d'un seul coup. On se met alors à ruminer l'échec au lieu d'avancer, parce qu'on a perdu un moteur essentiel : la confiance en soi. Il y a donc tout un travail de reconstruction à faire. .La première étape fut  tout simplement d'accepter ce qui vient de se produire. Car une fois le choc passé, les premières réactions sont souvent la colère et le déni. Il faut aller au-delà et accepter le fait qu'on se soit planté, sans pour autant dramatiser à l'extrême. Très vite, au contraire, il a fallut que le jeune homme  regarde les choses en face pour tirer les leçons de l'échec.  De là, il s'agit de se remettre en mouvement. Ca signifie d'une part, voir comment pallier les manques qu'on a identifiés. Exemple : Je perds mes moyens sous l'effet du stress ? Je vais donc m'entraîner à faire mes preuves dans des conditions angoissantes, pour peu à peu maîtriser mon stress. Je vais peut-être même tenter des exercices de respiration, de relaxation… . Ca signifie aussi, identifier ce qu'on a fait de bien, les atouts qu'on a pour réussir, puis capitaliser là-dessus.Ca signifie enfin, se construire un nouvel avenir, de nouveaux projets. . L'entourage a un rôle énorme à jouer dans la gestion d'un échec. Et parfois, ce rôle est plutôt négatif, parce qu'en plus de nos doutes et de notre stress, on absorbe celui de notre famille, de nos amis. Je lui ai fais  comprendre  qu'en se mettant une telle pression, ils sont loin de l'aider. « Et n'hésitez pas s'il le faut, à prendre vos distances quand la pression se fait trop forte. Bref, ne laissez pas les doutes des autres alimenter les vôtres ». Il faut maintenant se rappeler son objectif et ses projets pour l'année en cours. …Enfin il a fallut éloigner le concept naturel de fatalité, qu'il ne s'imagine surtout pas que l'échec va se répéter.  . « La prochaine fois que vous devrez faire vos preuves en entretien, à un examen ou un concours, les conditions auront changé, les sujets et les interlocuteurs auront sûrement changé… Et vous, vous aurez changé ».

 



02/05/2010