Le Blog du Coach

Le dernier cent mètres…

Le dernier cent mètres…

 

«  Je crois que je n’ai pas la force de continuer, c’est beaucoup plus difficile que je ne l’imaginais… » Sébastien avait le regard flou et souhaitait mon accord pour capituler. Notre première séance remontait à deux mois, il était rare de comptabiliser autant d’heures de travail pour réussir un objectif, pourtant cela s’avérait nécessaire. Sébastien souffrait d’une timidité qui lui barrait la route de tout épanouissement. Il acceptait de verbaliser ses peurs, la façon dont il pensait que les autres le jugeait, sa réponse au « pourquoi » de sa timidité, mais disparaissait lorsque je mobilisais sa capacité à agir, lorsque je lui confiais une mission. Il accepta néanmoins que nous « affrontions » le monde ensemble. J’avais pu obtenir de « mon collaborateur » un total engagement sur ce que nous allions faire. Très vite je lui demandais d’adopter une posture, avec ses proches, complètement différente de la sienne. Cette « agression » amena son entourage à poser rapidement quelques questions : “qu’est ce qui ne te conviens pas? Qu’est ce que tu ne supportes pas? Comment penses tu que …? Pourquoi réagis tu de la sorte. Avant de réagir, Sébastien à ma demande, reformulait la critique . Reformulez la critique en reprenant les mots de votre interlocuteur, permet de laisser de coté vos pensées négatives à votre égard ainsi que sur les autres. II est très important de ne pas laisser transparaitre un énervement qui pourrait déboucher sur une spirale négative et  donc au finale, la dispute. Sébastien s’obligea à reconnaitre que son  interlocuteur avait raison sur les faits et qu’il comprenait ses émotions. Il avait eu en effet un mauvais comportement (fait) et cela a du le gêner. Pour la suite j’avais mis en scène, avec la complicité d’un ami de Sébastien un dialogue « manipulateur et toxique ». Suivant mon exemple, Sébastien s’en tira très bien en formulant ses réponses comme ceci : “c’est ton opinion”, “c’est possible”, “c’est ton point de vue”, “peut être”…Puis, dernier acte, la conversation pris un ton odieux ( nous avions abordé cet exemple en séance), la tension était palpable , l’interlocuteur était parfaitement insupportable : Sébastien refusa catégoriquement de continuer la discussion dans ces conditions, il voulut en fait me protéger et trouva la ressource nécessaire pour conserver sa dignité et pu remplacer sa peur par le courage de peut être se séparer d’un ami .La neuvième séance fut la dernière, Sébastien me pardonna la mise en scène,et admis que La plupart des gens abandonnent juste quand ils sont sur le point d'atteindre le succès. Ils abdiquent sur le dernier cent mètres. Ils abandonnent à la dernière minute du jeu, à un doigt de la victoire.  

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17/03/2011